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Vérité N°5: Des centrales à gaz doivent accompagner l’éolien en mer qui est loin d’être décarbonné.

Certains écologistes dogmatiques en conférence à Morlaix affirment que l’éolien en mer
constituerait l’un des principaux leviers de décarbonation, au même titre que le solaire, et évoque
une « entreprise de désinformation » visant cette technologie. Enviro Veritas souhaite apporter sa
contribution au débat, non pour polémiquer, mais pour rappeler plusieurs éléments techniques
indispensables à une compréhension complète du sujet.
Contrairement à ce que suggère l’entretien, l’éolien ne peut assurer seul une réduction durable des
émissions de gaz à effet de serre. Sa production, par nature intermittente, doit être
systématiquement appuyée par des moyens pilotables lors des épisodes de faible vent, fréquents et
souvent simultanés en Europe du Nord. Les études de capacité (ELCC) montrent ainsi qu’un parc
éolien impose de disposer d’environ 60 % de sa puissance équivalente en centrales à gaz pour
garantir la sécurité d’approvisionnement. Concrètement, installer 2 GW d’éolien revient à devoir
maintenir en permanence au moins 1,2 GW de turbines à gaz prêtes à prendre le relais.
Ce double investissement, à la fois technique et financier, réduit mécaniquement le bénéfice
climatique attendu. L’éolien ne remplace pas les centrales à gaz : il fonctionne avec elles et s’appuie
sur leur flexibilité dès que les conditions météorologiques se dégradent. Cette interdépendance
explique aussi l’intérêt que certains acteurs gaziers peuvent porter au développement accéléré de
l’éolien, qui consolide la nécessité de leurs infrastructures.
L’exemple allemand, rappelé par l’Académie des sciences dans son avis du 8 avril 2025, illustre
clairement ces limites. Malgré plus de 140 GW de solaire et d’éolien, complétés par du gaz et parfois
du charbon lors des périodes sans vent, l’Allemagne émet environ 350 g de CO₂ par kWh électrique.
À titre de comparaison, la France se situe autour de 21 g grâce à son recours majoritaire au nucléaire,
technologie bas-carbone.
En conclusion l’éolien en mer requiert un soutien massif de moyens fossiles.