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Vérité N°6 :BNO A 10 Un choix géographique aberrant

La zone choisie est quasiment à la profondeur maximum de la Manche ET excessivement proche de
la côte ET gigantesque : une zone industrielle devant l’île de Batz de 350 km2 soit 3,5 fois Paris
Intramuros !
La profondeur de la Manche, hors la bande côtière des 12 miles, varie de 20 m à 100 m, augmentant
d’est en ouest. La zone choisie devant l’Ile de Batz correspond exactement à l’endroit où la
profondeur augmente rapidement et atteint quasiment son maximum. En plus, la zone a été choisie
très près de la côte (elle mord sur la bande côtière) sans que cela donne un avantage de profondeur
(la Manche n’est pas plus profonde au nord de cette zone, même au milieu).

Ce choix cumule tous les inconvénients :

  • la perspective d’un coût extrêmement élevé
  • des atteintes environnementales sévères, certaines et potentielles,
  • des handicaps majeurs pour la pêche professionnelle, pour le développement du port de Roscoff, pour la navigation en général, pour le tourisme, potentiellement pour l’agriculture et certainement pour l’attractivité de la côte

La profondeur de la zone impose l’éolien flottant dont les technologies ne sont pas mûres et qui
promet un coût extrêmement élevé.
Outre toutes les pollutions et atteintes à l’environnement connues pour les éoliennes terrestres,
vont s’ajouter celles connues et potentielles pour l’offshore et plus encore pour l’offshore profond.
On n’immerge pas de telles quantités d’acier, de câbles, de systèmes d’ancrage, de câbles électriques
sans s’exposer à des destructions irréversibles qui n’auront pas été prévues. L’obligation pour
l’opérateur de remettre les lieux en état à la fin du contrat n’a pas de sens : elle n’est ni suffisante ni
réaliste.
La question des effets de sillage qui risquent de perturber le climat de toute une partie de la côte, du
fait de la proximité, est particulièrement préoccupante.

La gravité et l’ampleur des atteintes connues et potentielles à une telle zone maritime si près des
côtes (et de la zone Natura 2000 de la Baie de Morlaix) mériteraient à elles seules, l’abandon du
projet BNO.

Le choix de la zone est particulièrement pénalisant pour la pêche, le port de Roscoff, la navigation
en général, le tourisme, peut-être l’agriculture et certainement l’attractivité de la côte.
La pêche est essentiellement artisanale et côtière. Elle a un très bon niveau d’organisation (la zone
du Finistère nord est une des seules zones en France où existe un accord entre les différents types de
pêche pour travailler de façon cohérente). Neutraliser une zone aussi grande aussi près de la côte
dans laquelle vont avoir lieu des transformations et des pollutions nombreuses à la construction
puis en exploitation aura nécessairement un effet négatif durable sur l’activité.
Le port de Roscoff avec un véritable mur d’éoliennes à sa sortie va être asphyxié. Le
développement des activités des ferries sera impossible, le port de plaisance sera moins attractif et
le port de pêche perdra de l’activité. Il n’y aura aucune compensation due à l’installation et au
fonctionnement du champ éolien car l’essentiel se fera à partir de Brest malgré l’éloignement.
La navigation sera évidemment perturbée, en particulier pour les ferries qui devront faire
d’importants détours et pour lesquels on se demande si quelqu’un a pensé au danger que cela
représente, alors que la zone BNO a été définie à près de 20 miles nautiques des rails pour éviter les
collisions avec des porte-containers à la dérive !
On a évoqué les conséquences possibles des effets de sillage avec des effets climatiques locaux
potentiellement nuisibles au tourisme et à l’agriculture. Il y a évidemment aussi les atteintes aux
paysages qui sont là aussi inédites car on n’a jamais cherché à mettre tant d’éoliennes de cette
taille aussi près d’une côte.

Le choix de la localisation de BNO est une aberration non seulement économique et environnementale, mais aussi pour toutes les activités de la côte : pêche, ports, navigation,
agriculture, tourisme.