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Le vrai progressisme : Faut-il revoir de fond en comble notre stratégie sur l’éolien et le solaire ?

L’Alerte de Xavier Moreno : Le Piège de la Transition Énergétique Française

Dans cette tribune, l’économiste Xavier Moreno alerte sur les failles de la politique énergétique française actuelle, qu’il qualifie de « transition énergétique à la petite semaine ». Selon lui, la France court à une catastrophe en se concentrant sur le déploiement massif de l’éolien et du solaire sans anticiper la véritable difficulté : l’adaptation du réseau électrique national.

Le Coût Caché de l’Intermittence

L’auteur souligne que le principal obstacle à la décarbonation du pays réside dans l’incapacité de notre réseau de transport et de distribution (RTE et Enedis) à gérer le caractère intermittent de ces sources d’énergie.

  • Investissements Colossaux Nécessaires : La modernisation du réseau pour l’adapter à ces flux variables nécessiterait des investissements massifs, chiffrés en centaines de milliards d’euros, dont les coûts sont souvent sous-estimés dans le débat public.
  • Un Prix Reporté sur le Consommateur : Ces coûts, inéluctables, seront in fine reportés sur la facture d’électricité des ménages et des entreprises. Moreno dénonce un effet « anti-progressiste » qui frappe de plein fouet les plus vulnérables et nuit à la compétitivité.

La Vision du « Vrai Progressisme »

Pour Xavier Moreno, le « vrai progressisme » ne consiste pas à subventionner une production privée intermittente et décentralisée qui déstabilise le système. Il exige un changement de paradigme complet :

  1. Priorité aux Infrastructures : Réaliser des investissements massifs, planifiés et centralisés dans la colonne vertébrale du système électrique (le réseau).
  2. Stockage et pilotage : Développer à grande échelle les solutions de stockage et les capacités de pilotage pour lisser la production.

L’objectif doit être de construire un système électrique robuste et résilient pour intégrer durablement les énergies renouvelables, plutôt que de s’enfermer dans une stratégie coûteuse, écologiquement ambiguë, et qui pérennise le recours aux centrales thermiques (gaz) pour équilibrer le réseau.