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Foire Aux Questions

Retrouvez toutes les réponses aux questions posées à Enviro Veritas dans le cadre de nos activités

1. Mission et Objectifs de l’Association

Qu’est-ce que Enviro Veritas ?

Enviro Veritas est une association loi 1901 totalement apolitique, fondée pour promouvoir la démocratie environnementale, et œuvrer à la protection, la préservation et la restauration du patrimoine naturel et de la biodiversité.

Quel est votre principal combat actuel ?

Notre action se concentre actuellement sur l’opposition au projet démesuré d’implantation de 110 éoliennes flottantes en mer, à proximité de l’Île de Batz et visibles à 70 KM entre Brignogan et Perros-Guirec.

Êtes-vous contre l’éolien en général ?

Nous sommes contre ce projet spécifique en raison de sa démesure, de son impact financier négatif sur les citoyens, de ses risques environnementaux graves, et du déni de démocratie qui a entouré son déploiement. Nous plaidons pour un mix énergétique optimisé et une vraie écologie respectueuse des écosystèmes.

2. Arguments Clés Contre le Projet Éolien

Quelle est la taille de ce projet ?

Il s’agit de l’implantation de 110 mâts en acier d’une hauteur d’environ 285 mètres, les rendant proches de la Tour Eiffel. Ils seront visibles depuis tout le littoral concerné.

Quels sont les risques financiers ?

Nous estimons que cette solution est la plus coûteuse pour les contribuables. C’est un gouffre financier qui contribue au déficit national et, à terme, fera gonfler nos factures d’électricité en raison des coûts de raccordement (RTE) et du caractère intermittent de cette énergie.

Quels sont les risques de pollution ?

Le projet engendre de nombreuses pollutions, notamment : la libération de métaux lourds et de micro-plastiques en mer ; l’utilisation du gaz toxique SF6 (23 000 fois plus nocif que le CO2) ; la gestion des déchets des pales non recyclables et souvent enterrés.

Quel est l’impact sur la faune et la flore ?

Les éoliennes sont un piège mortel pour les oiseaux (risque de collision), elles émettent des infrasons qui perturbent les mammifères marins, et la construction menace des zones Natura 2000 et la biodiversité côtière.

Qu’entend-on par « horizon volé » ?

L’installation industrielle massive détruit le patrimoine naturel et paysager de notre littoral. L’horizon, qui est un bien commun, devient une silhouette démesurée et mécanique, brisant la sérénité du paysage maritime.

Qu’est-ce que c’est que le système électrique ?

La réponse à cette question sera sommaire et donc incomplète.

Un système électrique se compose de matériels de production d’électricité (en France c’est actuellement EDF le plus grand producteur), de lignes de transport à très haute tension gérées par RTE, de lignes de distribution qui arrivent au point de livraison chez les consommateurs et enfin les consommateurs.

Comment ça fonctionne ?

La difficulté avec l’électricité c’est qu’elle ne se stocke pas en grande quantité, on n’a donc pas de réserve dans un entrepôt. Il faut donc que la production soit strictement identique à la consommation. Or la consommation varie en permanence, il faut donc que la production varie en permanence. Le chef d’orchestre de ces ajustements c’est un service spécialisé de RTE. 

RTE fait des prévisions de consommation sur la base de statistiques et d’éléments météorologiques. Sur cette base il demande aux centrales de suivre des courbes de puissance et de tension. RTE a la possibilité, de faire varier automatiquement ces deux éléments fondamentaux autour de valeurs fixées préalablement. Ceci dans le but de maintenir la fréquence à 50 hertz et la tension prévue pour les consommateurs. Il faut donc avoir des moyens de production PILOTABLES. C’est-à-dire des voitures qui ont un accélérateur et un frein (sans oublier le volant…)

Quand il y a une grande consommation en période de froid en particulier, il faut beaucoup de centrales mises en service. Quand il y a une faible consommation il faut arrêter des centrales.

Comparaison des productions d’électricité et des boîtes de conserves.

Quelle relation entre fréquence, puissance et tension ?

La fréquence en Europe est de 50 hertz (hz). C’est la vitesse des turboalternateurs qui maintient cette fréquence. Pour ce faire, il faut que les robinets qui alimentent soit en vapeur, soit en eau soient correctement ouverts, c’est-à-dire ni trop ni trop peu. Si c’est trop ouvert la vitesse augmente et donc la fréquence aussi, si ce n’est pas assez ouvert la vitesse baisse et la fréquence aussi. Or tous les appareils électriques utilisés sont dimensionnés pour 50 hz. De plus les turbo alternateurs risquent la rupture s’ils tournent trop vite ou trop lentement. Des sécurités les séparent du réseau s’ils sortent de leur plage de fonctionnement.

Quant à la tension elle varie quand on modifie le courant dans des bobines qui servent d’aimants dans les alternateurs. Le courant électrique est produit par des aimants qui tournent en face de bobines statiques.

Comment les EnRi participent-elles au système électrique ?

On se limitera au photovoltaïque et à l’éolien.

L’hydraulique fait partie des EnRi mais c’est une énergie singulière car elle est PILOTABLE.

L’essentiel du photovoltaïque est raccordé au réseau de distribution d’ENEDIS et l’éolien à celui de RTE.

Mais le soleil et le vent ne se demandent pas si la consommation d’électricité est faible ou élevée. Ce sont des énergies intermittentes. Aussi ces moyens de production ne produisent pas en fonction de la consommation mais en fonction de l’énergie disponible. Ils ne sont donc pas PILOTABLES. C’est une voiture sans frein dont on aurait calé l’accélérateur. En descente elle accélère et en côte elle ralentit.

Quant à la tension les éoliennes en mer comportent des aimants réalisés par des terres rares. La tension n’est donc pas non plus réglable.

PILOTABLES, NON PILOTABLES quels problèmes ?

Il est indispensable d’avoir des moyens de production pilotable pour répondre à chaque instant à la demande. Mais le système peut avoir des moyens non pilotables car la consommation ne descend jamais en dessous de certaines valeurs. Le système peut donc admettre pour cette base des moyens NON PILOTABLES.

Le président du directoire de RTE demande aux fournisseurs d’électricité intermittentes de respecter les règles de variation de puissance, ce qu’ils ne font pas actuellement. Il leur faudrait ajouter des matériels qui coûtent chers pour pouvoir le faire. A terme, ils seront contraints de le faire.

La règle admise actuellement est qu’à chaque instant la production d’électricité par les EnRi ne doit pas dépasser 50% de la consommation. C’est André Merlin, polytechnicien et Ingénieur de l’Ecole supérieure d’électricité, ancien président du directoire de RTE qui a fait toute sa carrière à EDF qui le rappelle.

Le black-out espagnol est dû au dépassement de cette limite.

En effet, les turboalternateurs en nombre insuffisant ne peuvent pas compenser les variations de puissance et de tension qu’un incident peut produire sur le réseau.

Que s’est-il passé en Espagne le 28 avril 2025 ?

undi 28 avril 2025, avant le premier incident, une demande d’électricité de 27 GW est prévue en Espagne. À ce moment, la production d’énergie solaire représente 73 % de cette prévision.

À 12 h 03, une oscillation atypique de 0,6 Hz a été enregistrée, provoquant d’importantes fluctuations de tension pendant 4,42 minutes.

Trente minutes plus tard, à 12 heures 33 minutes et 18 secondes exactement, « l’augmentation progressive de la tension a provoqué une réaction en chaîne de coupures de courant dues à des surtensions incontrôlables, chaque déconnexion contribuant à de nouvelles hausses de tension. (source espagnole)

Les hausses de tension ont 2 conséquences, la première est une augmentation de la consommation et la deuxième, si la tension n’est pas stabilisée, est un déclenchement par les systèmes de sécurité.

Une baisse de fréquence a également été enregistrée, entraînant la perte de synchronisation avec la France, l’interruption de l’interconnexion avec le reste du continent et l’effondrement du réseau électrique péninsulaire » (source espagnole)

Explications : C’est normal car les éoliennes et les photovoltaïques (EnRi) ne peuvent réguler la puissance et donc la fréquence. La consommation ayant augmentée il faut augmenter l’énergie produite c’est-à-dire augmenter la puissance des alternateurs. Les EnRi ne peuvent pas faire varier leur puissance et les turboalternateurs sont en nombre insuffisant pour tout compenser.  La variation de fréquence indique qu’il y a des variations de puissance et que le système électrique ne compense pas. 

La consommation augmente et la production baisse. Ceci induit un ralentissement des alternateurs et donc de la fréquence. Celle-ci atteint les seuils de déclenchement pour ne pas détruire tous les alternateurs d’Espagne. Puis c’est le BLACK OUT ! Si la production espagnole avait été faite par des turboalternateurs le gestionnaire du système électrique aurait pu gérer la situation. Désormais l’Espagne limite sa production d’EnRi à 50% de la consommation pour garder des moyens de gestion suffisants.

Quel pourrait-être le prix garanti de l’électricité pour BNO

On ne connaîtra le prix réel garanti qu’à l’issue de l’appel d’offres. Toutefois en s’appuyant sur de sites existants, il est possible de faire une estimatif. Bien entendu, celle-ci n’a aucun caractère officiel et elle pourrait être remise en cause quand des éléments plus précis seront communiqués.

Le prix garanti pour le site de Saint-Brieuc est de 196 €/MWh, ce sont des éoliennes posées et il est avéré que le coût des éoliennes flottantes est plus élevé. Celui de FOS/MER est de 240 €/MWh, ce sont des éoliennes flottantes prototypes.

Les éoliennes de la BNO seront flottantes, elles sont aussi prototypes et leur taille risque d’entraîner des difficultés insoupçonnées. Le nombre est favorable au prix, mais la topographie contraindra sans doute à personnaliser les ancrages.

L’estimation faite à partir des éléments à disposition est de 280€/MWh, soit 4 fois le prix de production des turboalternateurs sans émission de CO².

Le président du directoire de RTE a prévu un budget de 100 milliards € pour raccorder les éoliennes au réseau Très Haute Tension. 

Par ailleurs il faut ajouter les 4 milliards € de raccordement payés par RTE. Sachant qu’EDF participe à plus de 50% au financement de RTE, on constate donc que l’entreprise qui appartient collectivement aux français, paie pour ses concurrents plus de la moitié de leur raccordement.

A cela il faut ajouter que les régulations de tension et de fréquence (puissance) sont assurées par EDF. Elles ont un coût non rétribué. EDF assure la sécurité du système électrique français et en partie du système électrique européen sans rétribution alors que cette mission est coûteuse. 

De plus, les EnRi sont prioritaires, il est donc demandé à EDF de réduire sa production, donc de diminuer ses ressources, ceci sans aucune compensation. Alors que les EnRi ont des compensations financières quand RTE leur demande de réduire leur puissance.

Outre les coûts exorbitants des EnRi pour aucun gain en émissions de CO², voire un accroissement lié à la mise en service de centrale gaz pour stabiliser régionalement le réseau, l’introduction dans le système de moyens non pilotables et intermittents réduit la sécurité du système électrique.

Le président du directoire de RTE a prévu un budget de 100 milliards € pour raccorder les éoliennes au réseau Très Haute Tension. Si rien ne change EDF devrait en payer la moitié.

3. Nos Actions et Transparence

Comment l’association agit-elle concrètement ?

Nous agissons sur plusieurs fronts : organisation de réunions d’information et de meetings ; diffusion de tracts et de campagnes de sensibilisation ; dialogue avec les municipalités du littoral; et surtout, poursuite en justice sur les points sensibles du dossier, menée par des conseils techniques et juridiques spécialisés.

Votre efficacité dépend-elle des dons ?

Oui, totalement. Étant donné que nous avons de très faibles frais de fonctionnement, chaque don est réinvesti directement dans nos actions (essentiellement les frais d’avocats et d’expertises techniques et juridiques) pour maximiser notre efficacité face au gigantisme des promoteurs.

Comment garantissez-vous la transparence de votre budget ?

Nous nous engageons à rendre compte régulièrement de nos actions et de notre budget en toute transparence auprès de nos adhérents et donateurs.

4. Comment Soutenir Enviro Veritas

Comment puis-je adhérer à l’association ?

Vous pouvez adhérer en vous rendant sur notre plateforme partenaire (via notre site web www.enviro-veritas.bzh ou HelloAsso) en versant la cotisation annuelle de 20 €.

Comment faire un don ?

Les dons sont possibles via notre plateforme de soutien et sont essentiels pour financer les actions en justice. Chaque montant, même modeste, compte.

Puis-je devenir bénévole ?

Oui, nous avons besoin de bénévoles pour des missions variées : diffusion d’informations, organisation d’événements, ou soutien administratif.
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